Mettre plus de cœur à l’activité physique si l’on veut un bénéfice cardiovasculaire !

Mettre plus de cœur à l’activité physique si l’on veut un bénéfice cardiovasculaire !

L’inactivité physique constitue un facteur de risque majeur de maladie cardiovasculaire et de mortalité prématurée.

Les recommandations actuelles d’activité physique (AP) sont fondées sur le postulat qu’une intensité vigoureuse (APV, 6 METs, comme la course à pied) pourrait produire deux fois plus de bénéfices pour la santé qu’une AP d’intensité modérée (APM, 3 METs à 5,9 METs, comme la marche rapide). Toutefois, la littérature fournit des résultats parfois divergents. Ainsi, une étude récente a montré que la pratique d’une APV régulière diminue le risque de mortalité toutes causes confondues d’environ 15 % par rapport à une APM (1), tandis qu’une autre n’a trouvé aucun lien (2).

Dans le domaine cardiovasculaire, les travaux se concentrent volontiers sur le risque de mortalité ou alors considèrent seulement l’AP d’intensité modérée à vigoureuse (APMV). Or, il pourrait s’avérer utile, par exemple, de connaître les effets de différentes proportions d’APV et d’APM sur la survenue des maladies coronariennes, de l’insuffisance cardiaque ou des accidents vasculaires cérébraux. Cela permettrait d’élaborer de nouvelles préconisations, plus adaptées au public cible.

En analysant les données d’une cohorte prospective de 366 566 adultes britanniques, une équipe chinoise (université de Wuhan) a tenté d’apporter des éclaircissements sur la question (3).

La proportion d’activité physique vigoureuse devrait être d’au moins 30 %

Les auteurs ont utilisé la base de données biomédicales UK Biobank (https://www.UKbiobank.ac.uk), qui contient des informations génétiques et de santé de 502 505 participants britanniques âgés de 40 à 69 ans, recueillies de 2006 à 2010. Ils ont exclu les femmes enceintes, les patients porteurs d’une maladie cardiovasculaire, ceux qui ne faisaient aucune activité physique ou pour lesquels ces informations étaient indisponibles. Ils ont ainsi conservé 366 566 sujets, âgés en moyenne de 56 ans, dont 46,1 % de femmes, avec un suivi médian de 11,8 ans. Durant cette période, 31 894 accidents cardiovasculaires et 19 823 décès sont survenus.

Comparés aux sujets qui n’en pratiquaient aucune, ceux dont l’APV représentait au moins 30 % par rapport à leur APMV totale ont eu des risques d’événements cardiovasculaires et de mortalité toutes causes confondues réduits de 12 % et 19 % respectivement. Cette proportion de 30 % était d’ailleurs celle pour…

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