Syndrome génito-urinaire de la ménopause, la qualité de vie en pâtit !
Syndrome génito-urinaire de la ménopause, la qualité de vie en pâtit !
Le syndrome génito-urinaire de la ménopause (SGM) regroupe des modifications physiques de la vulve, du vagin, de l’urètre et de la vessie et des symptômes tels que la sécheresse vaginale, le prurit vulvaire, la dyspareunie, et des troubles urinaires (dysurie, polliakiurie, urgenturie). Ce syndrome est essentiellement dû à la chute de la production d’estrogènes à la ménopause. La sécheresse vaginale concerne environ 60 % des femmes ménopausées et les symptômes génito-urinaires sont souvent gênants.
Bien que l’on connaisse parfaitement la prévalence du SGM et son impact sur l’activité sexuelle, on sait peu de choses de son retentissement sur le bien-être, l’activité quotidienne, la qualité de vie des femmes ménopausées.
L’étude GENISSE a été menée en Espagne en septembre et octobre 2015 par 125 gynécologues.Il s’agit d’une étude observationnelle, transversale du SGM, qui a inclus des femmes ménopausées lors de consultations successives. Les femmes ont été interrogées sur la présence de symptômes génito-urinaires et examinées à la recherche de signes physiques liés au SGM. Le diagnostic de SGM à été posé si elles avaient au moins 2 symptômes ou 1 symptôme + 1 signe physique liés au SGM.
Toutes les femmes qui avaient au moins un symptôme lié au SGM ont répondu au questionnaire DIVA ( Day-to-Day Impact of Vaginal Aging ), questionnaire spécialement développé pour mesurer la qualité de vie des femmes ménopausées ayant des symptômes vaginaux et composé de 23 items, regroupés en quatre domaines : l’activité quotidienne, le bien-être affectif, l’activité sexuelle, l’image de soi. Chaque item était évalué de 1 à 4, les scores les plus élevés correspondant aux impacts les plus importants.
Plus de 70 % des femmes ménopausées ont un syndrome génito-urinaire de la ménopause
Les 430 femmes incluses avaient un âge moyen de 58 ans, 82 % d’entre-elles estimaient avoir un bon état général et 72 % avaient une activité sexuelle ; 71 % avaient un SGM, dont le diagnostic n’avait été posé auparavant que dans – seulement -41% des cas.
Pour l’ensemble de ces femmes, les scores des 4 domaines du questionnaire DIVA montraient que l’impact sur l’activité sexuelle et l’image de soi était plus prononcé que l’impact sur l’activité quotidienne et le bien-être affectif. Tous les scores des 4 domaines DIVA étaient significativement plus élevés dans le groupe SGM, et ce d’autant plus qu’elles avaient une activité sexuelle.
Cette étude le confirme : le syndrome génito-urinaire de la ménopause a un impact négatif sur la qualité de vie des femmes, leur sexualité, mais aussi leur vie quotidienne et relationnelle. Les femmes qui en souffrent doivent être diagnostiquées et traitées, pas uniquement pour résoudre leurs problèmes génitaux, mais aussi pour améliorer leur qualité de vie.
Source : jim.fr