Les frites, ce n’est pas si bon pour le moral

Les frites, ce n’est pas si bon pour le moral

De récentes études ont démontré l’importance des facteurs alimentaires sur le développement et la progression de l’anxiété et la dépression. Une alimentation « occidentale », riche en aliments frits ou transformés, céréales raffinées, produits sucrés, est associée à une augmentation du risque de dépression et d’anxiété. Or, la consommation d’aliments frits est une habitude très répandue à travers le monde, dans les restaurants, les fast-foods autant que dans les cuisines domestiques.

Le processus de friture peut modifier la composition nutritionnelle de l’aliment et produire des substances chimiques dangereuses pour la santé. Ainsi, l’acrylamide se retrouve après friture dans les aliments riches en glucides comme les frites. Des études épidémiologiques suggèrent que la consommation d’acrylamide par le biais de l’alimentation serait un facteur de risque de troubles neurologiques, d’obésité, de syndrome métabolique, de pathologie cardiovasculaire et de dépression. Malgré l’intérêt que représente ce sujet pour la santé publique, peu d’études ont exploré le lien possible entre l’acrylamide et le risque de dépression ou d’anxiété.

Dépression pour les poissons

Pour en savoir plus, une équipe états-unienne a réalisé une étude de population incluant plus de 140 000 personnes. L’étude montre que la consommation d’aliments frits est associée à une augmentation de 12 % du risque d’anxiété (Hazard Ratio HR 1,12 ; intervalle de confiance à 95 % IC 1,06 à 1,18) et une augmentation de 7 % de celui de dépression (HR 1,07 ; IC 1,02 à 1,12). L’association semble plus marquée chez les hommes et les personnes les plus jeunes.

Pour trouver une explication à cette association, les auteurs ont mené une étude expérimentale en exposant des poissons-zèbre à l’acrylamide. Il apparaît que l’exposition chronique à ce « contaminant » présent dans les aliments frits modifie le comportement des poissons qui se trouvent attirés par l’obscurité et restent proches des parois de l’aquarium, réduisant ainsi leurs facultés d’exploration et de sociabilité.

L’étude indique que l’exposition chronique à l’acrylamide entraine un stress oxydatif et une neuro-inflammation, à l’origine de troubles métaboliques au niveau cérébral et des comportements de types anxieux et dépressifs. L’expérience montre aussi que l’exposition à l’acrylamide perturbe l’expression du gène tjp2a qui régule la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique.

Les auteurs concluent donc en recommandant une réduction de la consommation de fritures, dans le cadre de la prévention des troubles anxieux et dépressifs.

Source : JIM

actusantemag

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