L’automédication C’est quoi ?

L’automédication consiste pour le patient à se soigner d’une affection bénigne et facilement reconnaissable en utilisant des médicaments disponibles sans ordonnance. Ces derniers, comme tous médicaments, bénéficient d’une autorisation de mise sur le marché (AMM). Quels sont les avantages et les inconvénients de l’automédication ? L’automédication permet d’agir sur des symptômes courants, pendant une courte période, sans l’intervention d’un médecin mais avec la possibilité d’assistance et de conseil du pharmacien.
Les médicaments utilisés concernent le traitement d’affections fréquentes : rhume, maux de gorge, diarrhée, constipation, allergies, douleurs… mais aussi le sevrage tabagique. Ces médicaments peuvent soigner certains symptômes mais ne permettent en aucun cas de guérir des pathologies.
– Les effets indésirables fréquents : un risque souvent évitable
L’iatrogénie médicamenteuse, qui englobe le mésusage médicamenteux, désigne l’ensemble des effets indésirables provoqués par la prise d’un ou plusieurs médicaments. Elle est responsable de 130 000 hospitalisations par an4, notamment chez les plus de 65 ans. 45 à 70 % de ces incidents seraient évitables 5.6. car ils résultent, par exemple :
les patients peuvent mettre leur santé en danger à cause de la mauvaise utilisation d’un médicament. Sans oublier les contre-indications pour les femmes enceintes ou allaitantes, les personnes suivant un nouveau traitement, etc.
-d’une erreur dans la prise du médicament. Celui-ci est pris au mauvais horaire, en double dose, etc.
* d’une interaction entre différents médicaments d’un même traitement. —
* risques de retarder le diagnostic de la maladie en cause, notamment en cas d’automédication prolongée.
* La prise de médicaments tels que l’aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens/AINS, en cures courtes ou prolongées peuvent être à l’origine d’un ulcère gastro-duodénal. Schématiquement, les AINS inhibent des enzymes (cyclo-oxygénases 1 et 2) essentielles à la synthèse d’acides gras
dénommés prostaglandines.
3)risques de résistance aux certains médicaments.
Avant d’avoir recours à l’automédication, un certain nombre de conseils sont à prendre en considération :
1- Limiter le recours à l’automédication aux pathologies bénignes, la réserver aux symptômes simples et qui sont déjà connus.
2- L’utiliser sur une courte durée : le traitement dure en moyenne 3 jours, sauf cas particuliers (sevrage tabagique, an- tiallergiques…). Dans tous les cas, si les symptômes persistent, arrêter le traitement et consulter son médecin traitant.
3- Respecter les précautions d’usage : se conformer scrupuleusement à la posologie en consultant la notice, ne pas négliger les indications telles que « prendre au milieu du repas », ni les effets secondaires éventuels.
4- Surveiller les interactions et faire attention aux contre-indications : toujours demander conseil à son pharmacien et lui préciser les autres traitements en cours afin d’éviter les interactions médicamenteuses.
5- L’automédication est fortement déconseillée pour les personnes atteintes de maladies chroniques, les personnes polymédiquées, les femmes enceintes et allaitantes, les nourrissons et les enfants.
6- Ne jamais réutiliser des médicaments précédemment prescrits sur ordonnance.
7- Vérifier la date de péremption avant usage et se défaire auprès de sa pharmacie des médicaments non utilisés, périmés ou non.