Que savons-nous des risques liés à la variole du singe pendant la grossesse ?

C’est la question que pose un article récemment paru dans Ultrasound in Obstetrics & Gynecology. La variole du singe, qui sévit habituellement en Afrique de l’ouest et en Afrique centrale sous forme d’épidémies sporadiques, se répand depuis ce mois de mai 2022 en dehors du continent africain. Le nombre de cas reste pour l’instant limité, 66 cas ont été confirmés en France à ce jour, tous des hommes, et majoritairement des hommes se déclarant homosexuels.
Très peu de données disponibles
La transmission mère-enfant du virus pourrait survenir durant la grossesse par voie placentaire, ou après la naissance par contact étroit entre la mère et le nouveau-né.
Une étude observationnelle d’une cohorte de 222 personnes hospitalisées pour une variole du singe, entre 2007 et 2011, en République Démocratique du Congo, a inclus 4 femmes enceintes.
Trois de ces quatre grossesses se sont interrompues, et la quatrième s’est terminée par la naissance à terme d’un enfant en bonne santé. Parmi les femmes chez qui la grossesse s’est interrompue, deux ont fait une fausse-couche sans que soient faits de prélèvements. La troisième, qui avait déclaré la maladie à 18 SA, a expulsé un fœtus porteur de signes cliniques de la variole du singe, avec une éruption cutanée très étendue.
Des preuves virologiques, sérologiques et histologiques ont permis de penser que la mort fœtale était due à une transmission materno-fœtale du virus. Ce fœtus ne présentait aucune malformation.
Un autre cas probable (sans preuve biologique) de transmission verticale de la variole du singe durant la grossesse a été décrit chez une femme infectée vers 24 SA, qui a accouché prématurément 6 semaines plus tard d’un enfant présentant une éruption cutanée généralisée caractéristique, et qui est décédé de dénutrition à 6 semaines.
Pourtant un premier cas en…1970
Alors que le 1er cas humain a été détecté en 1970, on peut regretter de…
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