Syndrome de l’épaule gelée : quels sont les signes de cette inflammation qui survient après 40 ans ?

Syndrome de l’épaule gelée : quels sont les signes de cette inflammation qui survient après 40 ans ?

Douleur et perte de mouvement dans une épaule ? Vous souffrez peut-être du syndrome de l’épaule gelée. Explications.

Elle commence par une douleur de plus en plus intense avant d’entraîner une perte de mobilité de l’épaule : quelle est cette maladie, appelée “capsulite rétractile” ou encore “syndrome de l’épaule gelée” ? L’Association française de chiropraxie souligne que la pathologie se déclare à partir de 40 ans (et jusqu’à 70 ans en moyenne) et que chaque année 1 personne sur 50 en souffrirait. Elle peut entraîner des récidives, sur l’épaule opposée, entre 5 et 7 ans après la première guérison, c’est le cas de 10% des patients. Pour autant, si elle est très gênante au quotidien, la capsulite rétractile n’est pas une maladie grave.

SYMPTÔMES DE LA CAPSULITE

Les signes sont décrits en trois phases :

la première, dite “phase de congélation”, qui se caractérise par une douleur “modérée à sévère” de l’épaule note l’association. L’inflammation responsable de cette dernière commence progressivement à faire perdre de l’amplitude dans les mouvements. La douleur peut persister au repos. Elle irradie dans le bras, parfois dans l’omoplate, et peut empêcher de dormir sur le côté touché. A ce stade, il est difficile de la distinguer d’une tendinite.

La seconde phase, dite “gelée” se caractérise par une douleur qui se transforme en raideur. L’inflammation est en fait en train de disparaître, “une fibrose étendue de la capsule et des ligaments” la remplace, selon l’association. En somme, la douleur diminue mais l’épaule devient raide en raison de cette fibrose et limite les mouvements articulaires. La raideur devient si dérangeante que des gestes basiques du quotidien habituellement faciles à exécuter deviennent très compliqués, comme par exemple s’habiller ou tendre le bras pour attraper un objet en hauteur. En l’absence de traitement, un véritable handicap s’installe.

La phase trois, dite de “dégel” voit la fibrose s’atténuer : la rigidité disparait et la mobilité de l’épaule revient. Cette guérison spontanée peut prendre du temps, jusqu’à 24 mois.

QUELS SONT LES FACTEURS FAVORISANT LA CAPSULITE ?

Il peut y avoir diverses explications à l’origine du syndrome de l’épaule gelée : par exemple une maladie chronique, comme une maladie cardiaque, un problème de thyroïde, du diabète, ou encore la maladie de Dupuytren qui forme des bosses dans les mains et les doigts, explique l’association. Elle peut survenir à la suite d’un AVC, ou plus logiquement après une blessure à l’épaule concernée. Les femmes en période de péri-ménopause peuvent être plus fréquemment touchées également. La fatigue et le stress sont aussi des facteurs de risque.

COMMENT EST-ELLE SOIGNÉE ?

Elle guérit spontanément mais plusieurs méthodes permettent d’améliorer le quotidien : on tente d’abord des thérapies manuelles comme la kinésithérapie avec l’application de crèmes localement et des anti-inflammatoires non stéroïdiens.

Une rééducation de type étirement, progressive et non brutale peut être utile, souligne le centre de l’épaule à Bordeaux. “Il faut utiliser le plus possible son bras, en gérant bien les douleurs. Les micro-mobilités de la vie quotidienne aideront à recouvrer des amplitudes meilleures. Faites ce que vous pouvez, sans crainte : vélo, nage (brasse) si cela est possible.”

Dans certains cas, on peut proposer des infiltrations (injection de produits pour assouplir la capsule), afin de gagner en mobilité. La chirurgie n’est pas recommandée car elle aggrave la capsulite. Dans tous les cas, parlez-en à votre médecin. Plus la capsulite est prise en charge tôt, moins le handicap s’installe.

Source : topsante.com

actusantemag

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