L’hippurate de methénamine, une alternative à l’antibiothérapie pour la prévention des infections urinaires ?

L’hippurate de methénamine, une alternative à l’antibiothérapie pour la prévention des infections urinaires ?

Un premier épisode d’infection urinaire aiguë conduit 1 fois sur 4 à des récidives d’infections urinaires. La prise en charge de ces infections à répétition est prophylactique et consiste en une antibiothérapie quotidienne à faible dose au long cours. Cette prophylaxie est efficace, mais ne va pas dans le sens des tentatives de réduction de la consommation d’antibiotiques. Des prises en charge préventives par des traitements non antibiotiques seraient donc bienvenues.

L’hippurate de methénamine est utilisé dans cette indication dans certains pays. Dans un environnement acide (tubules distaux), l’hippurate de methénamine est hydrolysé en formaldéhyde qui est bactéricide. Des revues systématiques ont conclu à son efficacité possible pour la prévention des infections urinaires à répétition, mais soulignaient la nécessité d’essais randomisés de plus grande ampleur.

Le British Medical Journal publie les résultats d’un essai randomisé de non-infériorité, incluant 240 patientes présentant des infections urinaires à répétition justifiant un traitement prophylactique. Les unes (n = 120) recevaient un traitement antibiotique au long cours (nitrofurantoïne pour 66 patientes, triméthoprime pour 30 et céfalexine pour 24). Les autres (n = 120) recevaient l’hippurate de methénamine à la posologie de 1g, 2 fois par jour. Le critère de jugement de non-infériorité était l’incidence des infections urinaires symptomatiques nécessitant un traitement antibiotique au cours de la prophylaxie. La marge de non-infériorité prédéfinie était la survenue d’un épisode d’infection urinaire par personne-année.

Des résultats en demi-teinte

La durée du traitement est de 12 mois. Pendant cette période, l’incidence des infections urinaires est de 0,89 épisodes par personne- années (intervalle de confiance à 95 % IC95 0,65 à 1,12) dans le groupe antibiothérapie et 1,38 (IC95 1,05 à 1,72) dans l’autre groupe. La différence absolue est de 0,49 épisode par personne-année, donc inférieure au seuil prédéfini de non-infériorité de 1 épisode par personne-année. Les effets indésirables sont en nombre sensiblement identiques dans les deux groupes, et le plus souvent bénins.

Cet essai comporte…

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