Y a-t-il un traitement pour sauver les cheveux de la chute ?

Man controls hair loss

L’alopécie androgénétique affecte la moitié des hommes après 50 ans et environ 90 % des femmes au cours de leur vie. Elle retentit sur la qualité de vie suscitant perte d’estime de soi et troubles dépressifs. Malgré cette haute prévalence et ces conséquences, elle ne dispose pas d’une grande variété de prise en charge médicamenteuse, laquelle est essentiellement représentée par le minoxidil topique et le finastéride oral 1 mg, un inhibiteur de la 5 alpha réductase. Dans la littérature sont également rapportés de plus en plus souvent des essais de traitement hors AMM par minoxidil oral, finastéride à plus hautes doses et dutastéride.

Souhaitant déterminer quelle approche était la plus satisfaisante en terme de bénéfice/risque, de manière à répondre à cette question légitime que posent les patients, Gupta et coll. ont entrepris une recherche des travaux publiés sur ce thème dans PubMed jusqu’en mars 2020. Ils ont sélectionné les études ayant évalué une monothérapie par minoxidil, finastéride ou dutastéride quelles qu’en fussent les doses et les voies d’administration. Au total 23 essais ont été retenus qui concernaient des patients âgés en moyenne de 22,8 à 41,8 ans. Les résultats analysés étaient les variations du nombre de cheveux et du nombre de cheveux terminaux à 24 semaines puis à 48 semaines.

L’examen des chiffres permet de classer les différentes options thérapeutiques proposées par ordre d’efficacité comme suit : le plus efficace est le dutastéride oral à la dose de 0,5 mg par jour, puis le finastéride oral à la dose de 5 mg/j, suivi du minoxidil oral à la dose de 5 mg/j puis le finastéride oral à la dose de 1 mg et enfin le minoxidil topique 5 % deux fois par jour, le minoxidil topique 2 % deux fois par jour, et pour terminer le minoxidil oral 0,25 mg.

Efficaces mais avec des effets secondaires

L’interprétation des différences d’effets obtenus avec les inhibiteurs de la 5 alpha réductase est difficile d’autant que celles-ci ne sont pas statistiquement significatives. En revanche la plus grande efficacité observée avec le minoxidil oral (à 5 mg) par rapport au minoxidil topique ne surprend guère.

Même si ces données peuvent aider la prise en charge d’une alopécie androgénétique, il faut rappeler que le finastéride (inhibiteur de la 5 alpha réductase de type 2) peut entraîner baisse de la libido, dysfonction érectile, douleur testiculaire, dépression…Le dutastéride, également un inhibiteur de la 5 alpha réductase de type 1 et 2, inhibe plus « puissamment » la production de dihydrotestostérone que le finastéride et a une demi vie plus longue. Ses effets secondaires sont moins bien documentés mais semblent comparables à ceux du finastéride. Enfin le minoxidil est utilisé depuis plus de 20 ans en topique dans l’indication de l’alopécie androgénétique à la suite de l’observation d’une augmentation de la croissance capillaire chez les personnes recevant ce traitement par voie orale. Du fait de ses effets secondaires (épanchement péricardique, tamponnade) le minoxidil oral à haute dose a été gratifié d’une « black box » par la FDA. La formulation topique n’a pas ces inconvénients et son emploi a donc été autorisé mais l’application biquotidienne est jugée contraignante et délétère pour l’aspect de la chevelure. Il s’ensuit une mauvaise adhésion au traitement. C’est pourquoi certains ont eu recours (hors AMM) dans les dernières années à de petites doses quotidiennes de minoxidil oral (0,25 à 5 mg) ; les effets secondaires possibles en sont : hypertrichose généralisée, tachycardie, hypotension orthostatique, et œdème….

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