Les enjeux moléculaires dans l’allergie aux protéines de lait de vache
L’allergie aux protéines de lait de vache (APLV) n’est pas fréquente, mais affecte des enfants en bas âge. Un diagnostic rapide revêt une importance particulière, l’allergie pouvant affecter gravement la santé de l’enfant.
Plusieurs guidelines ont été publiées pour définir la démarche pour le diagnostic d’allergie aux protéines de lait de vache. À côté de l’examen clinique et de la prise en compte des antécédents familiaux, les tests cutanés, incluent les prick tests pour la réponse immédiate IgE médiée et les patch tests pour la réponse aux allergènes médiée par les lymphocytes T. Des tests in vitro précisent ensuite le diagnostic. La détermination in vitro du taux d’IgE spécifiques est importante, ayant une bonne sensibilité et une bonne spécificité, mais doit être interprétée en tenant compte de l’histoire familiale.
Le test de provocation orale est considéré comme le gold standard pour confirmer l’APLV, pour déterminer le seuil d’allergènes et évaluer l’acquisition de la tolérance. Il présente toutefois de nombreux inconvénients : il est coûteux, chronophage, et peut être à l’origine de réactions graves.
Un apport pour le diagnostic mais aussi la prévention et le traitement
Le diagnostic moléculaire de l’allergie, réalisé avec des allergènes de lait recombinants, ouvre depuis peu des possibilités intéressantes pour le diagnostic de l’allergie. L’α-lactabulmine, la β-lacroglobuline, l’αS1-caséine, l’αS2-caséine et la κ-caséine recombinantes sont désormais utilisées pour le diagnostic de l’allergie, ne nécessitant que d’infimes quantités de sang pour déterminer le profil de réactivité du patient.
Dans le domaine de l’APLV, l’approche moléculaire ne se cantonne pas au diagnostic. De nouvelles formes de traitements émergent, ainsi que de nouvelles stratégies de prévention primaire et secondaire. Ils s’appuient sur le principe de l’immunothérapie spécifique allergénique avec des molécules d’allergène…
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