Quel rôle pour la vitamine A dans la prévention des carcinomes épidermoïdes cutanés ?

Au cours des vingt dernières années l’incidence des cancers épidermoïdes cutanés (CEC) a augmenté, probablement du fait de l’allongement de l’espérance de vie et d’une modification du mode de vie avec des expositions récréationnelles aux UV plus répandues et plus fréquentes ces dernières décennies. Leur détection et prévention sont cruciales car une dissémination métastatique est possible.

Les rétinoïdes qui sont les formes bioactives de la vitamine A sont essentiels pour le maintien de la maturation et de la différenciation des épithéliums. C’est pourquoi des rétinoïdes de synthèse ont été proposés dans la prévention des cancers cutanés chez les sujets à haut risque, avec des résultats variables selon les études et des effets secondaires potentiels. Toutefois les données en ce qui concerne les CEC sont limitées.

Afin de préciser les liens entre apports en vitamine A et risque de CEC, des dermato-oncologues ont décidé d’exploiter une fois encore les données de la Nurse’s Health Study (NHS) et de la Health Professional Follow-up Study (HPFS), études épidémiologiques d’envergure menées chez des professionnels de santé aux USA entre 1984 et 2012. Les habitudes alimentaires de tous ces participants ont été étroitement consignées et en particulier les apports en vitamine A, rétinoïdes et caroténoïdes, répartis pour les commodités de l’analyse en 5 quintiles d’importance croissante.

Diminution du risque avec les apports les plus élevés

Au total au cours de la période de suivi (26 à 28 ans) sont survenus 3 978 CEC parmi les 75 170 infirmières de la NHS et les 48 400 hommes de la HPFS. Une association inverse a pu être mise en évidence entre la quantité des apports en vitamine A et le risque de CEC avec un risque réduit entre le premier quintile (référence) et les quintiles suivants, la différence étant maximale avec le cinquième quintile (apports les plus élevés) : hazard ratio HR 0,83 (intervalle de confiance à 95 %, IC 0,75-0,93). Ces tendances se retrouvaient pour le rétinol et certains caroténoïdes, la bétacryptoxanthine, le lycopène, la lutéine et la zéaxanthine, les hazard ratio poolés entre quintile 1 et quintile 5 étant de 0,88 (IC : 0,79-0,97)

Pour en savoir plus rendez-vous sur : JIM 

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