Davantage d’antibiotiques pour les enfants sous allaitement artificiel

L’allaitement artificiel est une alternative à l’allaitement au sein pour les mères qui n’ont pas la possibilité ou le désir d’allaiter. Des études indépendantes ont montré que l’allaitement artificiel est associé à une augmentation du risque de morbidité et de mortalité, même dans les pays développés. Cependant, les études sur l’association entre infections et allaitement artificiel sont rares.

Des auteurs italiens de la province Emilie Romagne, où le taux d’allaitement artificiel est de 45 % à 3 mois, 60 % à 5 mois, ont étudié la prescription d’antibiotiques (AB) comme indicateur d’infection en fonction du mode d’allaitement. Les bases de données ont été le registre informatique des vaccinations qui comporte des renseignements sur le régime. Trois périodes ont été considérées en 2015, 2016 et 2017, du 16/03 au 30/06. Les modes d’allaitement à 5 mois, maternel exclusif (référence), mixte ou artificiel ont été colligés. Les prescriptions d’AB entre 5 mois et 2 ans ont été identifiées à partir des enregistrements individuels de remboursement des médicaments qui ne comportent pas de diagnostic. Chaque nourrisson a été repéré de façon anonyme par un numéro d’identification unique. En cas d’hospitalisation, les diagnostics de sortie ont été pris en compte. Les caractéristiques maternelles et obstétricales ont également été croisées avec les autres renseignements cliniques et le statut vaccinal.

Une relation dose/effet

Sur la période d’observation couvrant les 3 enquêtes, 40 258 enfants ont reçu une seconde dose de vaccin à 5 mois. L’information sur le mode d’allaitement était disponible pour 38 055 (94,5 %) d’entre eux : 15 019 (39,5 %) sous allaitement maternel exclusif, 11 943 (31,4 %) sous allaitement mixte et 11 093 (29,1 %) sous lait artificiel. Au total, la cohorte de nourrissons a eu 60 932 prescriptions d’AB entre 5 et 24 mois soit un taux de 1 183/1000 enfants/an (intervalle de confiance à 95 % IC 1 174-1 193), 23 % une prescription, 14 % deux et 21 % plus de deux.

Presque tous les nourrissons (99,4 %) avaient reçu une vaccination anti-pneumocoque complète. Pour seulement 4,3 % des enfants de la cohorte, il y a eu un code d’hospitalisation correspondant à une maladie sévère.

En comparaison des nourrissons sous allaitement maternel exclusif (taux de prescription 1 110/1 000 enfants/année, IC 1 095-1 125), ceux sous allaitement mixte avaient eu 106 prescriptions d’AB en plus (taux 1 216/103, IC 1199-1233, rapport de risques ajusté 1,09 IC 1,05-1,12) et sous allaitement artificiel 138 en plus (taux 1248/103, IC 1229-1266, RR 1,12 IC 1,08-1,16)…

Pour en savoir plus rendez-vous sur : JIM

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