Laits… allergies !
Les allergies ont augmenté significativement dans les pays occidentaux au cours des dernières décennies.
Certains associent cet accroissement à des changements de mode de vie, avec un éloignement du milieu rural et les modifications de l’alimentation et du style de vie qui y sont associées.
Ainsi, des situations semblent prévenir la survenue des allergies, en favorisant un enrichissement du microbiome comme vivre dans une ferme, avoir de nombreux frères et sœurs, fréquenter des crèches et autres lieux de garde publics et présence d’animaux au foyer.
Il pourrait même exister ce que les auteurs appellent un « effet-dose », puisque la cohabitation avec au moins deux chiens semble prémunir presque totalement de l’allergie alimentaire.
Les données suggèrent que cette association inverse entre la présence d’un chien à la maison et la sensibilité alimentaire commencerait vers l’âge de 3 mois.
Etonnament, la consommation de lait de vache cru pourrait être l’un des facteurs contribuant à cette diminution du risque d’allergie chez les enfants élevés à la campagne. L’ingestion de lait cru est toutefois déconseillée du fait de la contamination possible par des germes pathogènes et le lait de vache n’est actuellement commercialisé qu’après avoir subi certaines transformations.
Cependant, si ces dernières améliorent la sécurité du lait du point de vue infectieux, elles supprimeraient aussi l’effet protecteur du lait cru vis-à-vis de l’asthme et des allergies en général.
Pour produire un lait offrant toutes les garanties d’un point de vue sanitaire, mais gardant les propriétés du lait cru en matière de protection contre l’allergie, l’identification précise des composants du lait responsables des effets protecteurs et la connaissance des mécanismes leur retirant cette capacité sont désormais à étudier en priorité selon ces chercheurs.
Dr. Alain Pirotte, médecine fonctionnelle et anti-âge