Le régime méditerranéen (à minima) est-il efficace contre les AVC ?

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Le régime méditerranéen (à minima) est-il efficace contre les AVC ?


C’est ce qu’ont tenté de déterminer des chercheurs au Royaume-Uni en suivant, sur 17 ans, 23 232 personnes âgées de 40 à 77 ans initialement. L’adhésion à un score modifié de régime méditerranéen était évaluée par une échelle de 0 à 9 points : un point lorsque la consommation était au-dessus de la médiane de la population pour : les fruits et noix, les légumes, les légumineuses, les céréales (dont le pain et les pommes de terre), le poisson, un ratio élevé graisses insaturées/saturées. Un point pour une consommation en dessous la médiane de la population pour viande et œufs d’une part, et produits laitiers d’autre part, et enfin, un point pour une consommation d’alcool comprise entre 5 et 25 g d’alcool pour les femmes et 10 à 50 g pour les hommes.

Les résultats ont été rendus après ajustements multiples sur des paramètres anthropométriques, socio-économiques, le tabac, l’activité physique, les antécédents cardiovasculaires personnels et familiaux et différents marqueurs de risque cardiovasculaire.

Un score élevé d’adhésion au régime méditerranéen pour cette population (6,5 points pour le quartile supérieur), comparé à un faible score (2,5 pour le quartile inférieur) est apparu associé à une diminution de risque d’AVC de 17 % (Hazard Ratio [HR] 0,83 ; intervalle de confiance à 95 % [IC 95 %] 0,74-0,94, p < 0,01), soit 22% chez les femmes (HR 0,78 ; IC 95 % 0,65-0,93, p < 0,01), et une baisse non significative chez les hommes (HR 0,94 ; IC 95 % 0,79-1,12, p = 0,55). Les effets étaient aussi observés chez les personnes à risque cardiovasculaire élevé. Les composants ayant l’influence la plus marquée étaient les légumes et l’alcool. Ceci étant, le régime dans son ensemble apparaissait plus efficace que la somme des éléments pris séparément, suggérant une synergie entre eux.

Un message encourageant pour ceux qui peinent à suivre les recommandations

Ces résultats, hormis l’asymétrie hommes-femmes observée ici, s’ajoutent aux données favorables déjà existantes sur ce sujet. Pourtant dans cette population anglo-saxonne, l’adhésion au régime méditerranéen est basse dans l’absolu : le quartile supérieur, en moyenne, n’atteint pas les recommandations journalières en fruits et légumes (340 g/j chez les hommes, 377g/j chez les femmes, pour un minimum de 400 recommandés) ; et le quartile inférieur consomme à peine plus de la moitié de ces quantités. On remarque aussi que le groupe céréales, considéré positivement ici, inclut aussi pommes de terre et les céréales raffinées, ce qui pourrait être discuté. Enfin, l’huile d’olive n’est pas particulièrement prise en compte, alors qu’elle pourrait avoir un effet propre. Malgré tout ceci, ces nouvelles données confortent les bénéfices sur les AVC du régime méditerranéen, même partiellement suivi. Elles laissent entendre que tout effort est bon à prendre, même si l’optimum n’est pas atteint.

Le message peut être encourageant pour des personnes qui sont démotivées par les recommandations santé, les jugeant difficiles à suivre.

Source : jim.fr

actusantemag

Site santé

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