L’activité physique améliore le pronostic des cancers du sein

Il a été établi que le pronostic du cancer du sein est meilleur chez les femmes qui pratiquent une activité physique intense et régulière, que celle-ci soit antérieure au diagnostic ou ait été motivée par la découverte du cancer. L’effet bénéfique de l’activité physique pourrait s’expliquer par son influence sur la masse grasse, les hormones sexuelles, les facteurs de croissance, les adipokines, la fonction immunitaire ou des facteurs inflammatoires…

Une étude allemande a analysé l’effet sur le pronostic du cancer du sein de l’activité physique de loisir pratiquée avant ou après le diagnostic, chez des femmes ménopausées.

Cette étude prospective a été réalisée à partir des données de la “Mammary Carcinoma Risk Factor Investigation” dans deux länder.

Au total, 3 813 femmes atteintes d’un cancer du sein âgées de 50 à 74 ans lors du diagnostic ont été recrutées entre 2002 et 2005 ; 2542 d’entre-elles ont été suivies et réinterrogées en 2009, en moyenne 5,8 ans après le diagnostic ; 2 042 femmes ont été incluses dans l’analyse finale en 2015, après exclusions des femmes pour lesquelles les données étaient manquantes, ou qui ne correspondaient pas aux critères d’inclusion (autre antécédent tumoral, métastases lors du diagnostic, etc).

L’âge médian lors du diagnostic est de 62,9 ans. Les patientes ont été suivies en moyenne 6 ans après l’entretien de 2009. Entre 2009 et 2015, 206 femmes (10,1 %) sont décédées, dont 5,6 % de leur cancer ; 324 femmes (16,1 %) avaient été victimes d’une récidive depuis le diagnostic.

Jamais trop tard pour s’y mettre !

Au total, 1 349 femmes (66,1 %) pratiquaient au moins une activité physique de loisir avant le diagnostic du cancer, et 1 253 (61,4 %) depuis le diagnostic. La gymnastique et la natation étaient les activités les plus fréquemment pratiquées. Pour ces activités physiques de loisir, la dépense énergétique était en moyenne de 3,4 MET-h /semaine avant le diagnostic et 4,5 MET-h/semaine après ; 657 femmes avant le diagnostic et 720 après atteignaient les recommandations de 150 mn par semaine d’activité physique d’intensité modérée, soit 7,5 MET-h/semaine.

Comparées aux femmes qui ont conservé une activité physique insuffisante (< 7,5 MET-h/sem.) avant et après le diagnostic du cancer du sein :

– celles qui ont augmenté leur activité physique ont significativement diminué leur risque de mortalité globale (Hazard ratio HR : 0,50 ; intervalle de confiance à 95 % IC 0,31-0,82), ainsi que celui de mortalité liée au cancer (HR : 0,54 ; IC 0,30-1,00), et leur risque de récidive (HR : 0,58 ; IC 0,40-0,84).

– celles qui ont conservé une activité physique suffisante (> 7,5 Met-h/sem.) avant et après le diagnostic avaient des risques réduits de mortalité globale (HR : 0,75 ; IC 0,48-1,15), de mortalité liée au cancer (HR : 0,61 (IC 0,33-1,13), et de récidive (HR : 0,80 ; IC 0,57-1,14), sans que ces chiffres soient significatifs.

– celles qui ont diminué leur activité physique n’ont pas diminué leur risque de mortalité ni de récidive.

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