A quel âge parler de sexualité à nos enfants ?

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La sexualité ne doit plus être un sujet tabou. Il est essentiel que le « chapitre » sexualité soit abordé par vous, parents, pour éviter que votre enfant n’aille à la « pêche aux renseignements » auprès de ses copains. Pour bien en parler, les conseils du Dr Paul Cesbron, gynécologue obstétricien.

Il n’est jamais trop tôt pour parler de sexualité, si l’on adapte les mots au degré de compréhension de l’enfant et qu’on le fait de façon naturelle.

L’idéal est d’attendre que votre enfant pose lui-même des questions. Ce qui arrivera inévitablement au moment d’une naissance dans la famille ou chez des amis. Peu à peu, vous lui ferez comprendre qu’avoir un bébé est un choix, grâce à la contraception. Néanmoins, ce qui est aisé dans l’enfance, l’est moins à l’adolescence, car votre enfant risque d’être gêné par ce qu’il considère souvent comme une intrusion dans sa vie privée. Il est donc parfois nécessaire d’ouvrir la discussion, sans l’imposer si vous sentez une réticence de son côté. Faites-lui simplement comprendre que vous pouvez répondre à ses questions ou lui donner des adresses auprès desquelles il pourra se renseigner. Car s’il faut beaucoup de patience, de délicatesse et ne pas être intrusif, vous devez néanmoins expliquer et informer sur un avenir possible. Ce dialogue vous permettra d’instaurer une relation de confiance et de laisser à votre enfant la possibilité de vous interroger à tout moment en cas de doutes ou de soucis.

Que pouvez-vous dire à votre fille ?

La puberté constitue une occasion idéale pour parler de contraception car les changements qui interviennent dans son corps, suscitent chez la toute jeune fille de nombreuses questions auxquelles il est préférable de répondre sans retard.

Première étape : expliquez lui la fonction des règles. C’est une question que l’on peut aborder très tôt avec son enfant. Si amener le sujet vous semble difficile, vous pouvez attendre une bonne occasion, quand elle aperçoit des protections périodiques dans la salle de bain par exemple.

Deuxième étape : valorisez ce moment en insistant sur cette marque de passage à l’âge adulte. Enfin, expliquez-lui le rôle des méthodes contraceptives : « Tu grandis et tu deviens peu à peu une femme. Ton corps est maintenant capable de faire des bébés, mais tu dois choisir le bon moment, quand tu seras avec un homme que tu aimes. Trouver cette personne peut prendre du temps, et avant de la trouver, mieux vaut que tu utilises un contraceptif : un moyen pour éviter de tomber enceinte. Si tu le veux, on peut en parler. Tu peux aussi en parler, si tu préfères avec ton pédiatre, le médecin généraliste ou un gynécologue. » Il est important de laisser une porte ouverte sur un autre adulte qui puisse informer votre enfant sans que vous en soyez vexé. L’adolescence est un âge où un jeune a besoin de se distancer de ses parents.

Enfin, faites un discret rappel à votre fille au moment des premiers rapports. Mais comprenez aussi sa gêne, elle n’a pas envie de dévoiler ou de « rendre compte » de sa vie sexuelle débutante. Cela n’appartient qu’à elle, à son intimité.

Que pouvez-vous dire à votre fils ?

Chez les garçons, la voix mue, les poils poussent et l’intérêt de votre grand garçon va bientôt se diriger vers les filles. C’est le bon moment pour lui donner quelques précisions et corriger les défaillances de l’enseignement qu’il reçoit de ses copains, rarement mieux informés que lui.

Au moment de la puberté, votre grand garçon a tout à fait l’âge de prendre certaines responsabilités, en ce qui concerne sa sexualité. Votre rôle de parent est donc de lui faire savoir qu’il est responsable car un rapport sexuel est potentiellement fécondant via son sperme. Il est également primordial qu’il comprenne le respect de l’autre : malgré son désir pour une fille, il ne doit rien imposer (un rapport sans préservatif si celle-ci ne prend pas la pilule par exemple).

Au moment des premiers rapports, vous pouvez à nouveau lui reparler contraception : Sa petite amie utilise-t-elle un contraceptif ? A-t-il des préservatifs ? Au besoin, mettez-en dans la pharmacie familiale en lui disant qu’il est libre d’en disposer à sa guise, et en lui rappelant qu’il peut aussi en trouver dans les plannings familiaux ou dans les distributeurs du lycée.

Premiers émois, premières fois en chiffres

Près de la moitié des garçons connaissent leur premier rapport sexuel vers 15 ans en moyenne et les filles autour de 17 ans. 13 % des garçons et 19 % des filles n’utilisent pas de contraceptif lors du premier rapport. Ce moment, si troublant n’est pas toujours ouvert à la raison. Malgré toute l’information divulguée, le droit à l’erreur existe aussi.Qu’est-ce que la puberté ?

La puberté englobe tout le processus de maturation hormonal qui change un enfant en adulte.

Chez les filles, ce sont les œstrogènes et la progestérone qui déterminent ces changements. Vers 11-12, les seins et la pilosité se développent, les règles apparaissent environ un an plus tard.

Chez les garçons, la puberté débute plus tardivement, vers 13-14 ans, sous l’effet de la testostérone : la voix mue, la pilosité se développe, les testicules deviennent plus foncés, le pénis grossit et l’éjaculation est possible. Ces changements s’étalent sur une période de 4-5 ans au cours de laquelle, les deux sexes rencontrent des problèmes de peau : l’acné, liée aux bouleversements hormonaux…

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