La prise d’ibuprofène déséquilibre la production de testostérone chez l’homme

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Une étude de l’Inserm démontre que la prise prolongée à des doses importantes d’ibuprofène provoque chez les jeunes hommes des “effets perturbateurs endocriniens sévères”.

Prendre trop d’ibuprofène provoquerait un déséquilibre hormonal chez les jeunes hommes. C’est du moins ce que conclut une étude menée par des chercheurs de l’Inserm et publiée ce lundi dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) .

Selon les chercheurs, le problème est provoqué par les effets négatifs de l’ibuprofène sur la production de

testostérone, la principale hormone sexuelle mâle. Les jeunes hommes qui en surconsomment sur des longues périodes – ce qui est le cas de certains sportifs – sont affectés par un déséquilibre hormonal appelé “hypogonadisme compensé”, préjudiciable à la santé sexuelle. Un déséquilibre que l’on rencontre habituellement chez 10% des hommes âgés et qui est associé à des risques accrus pour la santé reproductive, comme pour la santé en général.

Baisse de libido

L’hypogonadisme se traduit par un déficit en testostérone. Or ce déficit, lorsqu’il survient à l’âge adulte, peut entraîner des manifestations telles qu’une baisse de la libido, des troubles de l’érection, une diminution de certaines facultés cognitives, des troubles du sommeil ou encore une modification de l’humeur.

L’essai clinique a été mené par l’Inserm sur 31 hommes volontaires sportifs, âgés de 18 à 35 ans, dont la moitié a pris de l’ibuprofène. Ses conclusions montrent que la prise prolongée à des doses importantes, soit 1200 mg/jour pendant 6 semaines, exerce chez les jeunes hommes “des effets perturbateurs endocriniens sévères” conduisant à ce déséquilibre hormonal.

Lorsque les hommes ont été exposés au médicament, les niveaux d’hormone hypophysaire (appelée l’hormone lutéinisante (LH)) s’élèvent fortement. Or cette hormone joue un rôle clé dans le contrôle de la production de testostérone. L’étude montre aussi que des effets directs sur la production de testostérone ont pu être mis en avant.

Des risques sur la santé reproductive

“Il existe des sous-populations d’hommes qui prennent de façon continue de l’ibuprofène, notamment des hommes ne souffrant d’aucune maladie chronique comme des athlètes de haut niveau. Si cet état d’hypogonadisme compensé s’installe,…

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