Cancer de l’ovaire: le mécanisme de résistance au traitement est élucidé
Cancer de l’ovaire: le mécanisme de résistance au traitement est élucidé
Une nouvelle étude publiée dans le prestigieux journal Cancer Research par les D Hugo Wurtele et Elliot Drobetsky (Centre de recherche de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont − CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal − et Université de Montréal) révèle une nouvelle facette de la résistance à la chimiothérapie dans le traitement du cancer de l’ovaire. Ces résultats, obtenus en collaboration avec des chercheurs du Centre hospitalier de l’Université de Montréal, de l’Université Laval et de l’Université Harvard, ouvrent la voie à terme à la mise au point de nouvelles thérapies pour combattre l’un des cancers les plus fréquents et les plus dangereux chez la femme. En effet, les plus récentes statistiques montrent que, des 2800 Canadiennes qui ont reçu un diagnostic de cancer de l’ovaire en 2017, 1800 en mourront.
La chimiothérapie utilisée dans le traitement de ce cancer peut initialement être très efficace et conduire à une rémission. Cependant, la plupart des patientes vivront une rechute et dès lors ne répondront plus aux traitements, car leurs nouvelles tumeurs auront développé une résistance aux médicaments.
Pour pouvoir se multiplier de façon incontrôlée et former des tumeurs, les cellules cancéreuses doivent effectuer des copies exactes de leur ADN par un processus appelé «réplication de l’ADN» et ensuite distribuer ces copies à de nouvelles cellules cancéreuses. À travers leur travail sur des cellules dérivées prélevées sur des patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire, les D Wurtele et Drobetsky ont découvert que la chimiothérapie est particulièrement efficace contre les cellules cancéreuses qui sont incapables de copier efficacement leur ADN. Plus fondamental encore, ils ont mis au jour les mécanismes moléculaires responsables de ces déficiences.
«Ce travail est un excellent exemple de l’importance de la recherche fondamentale, qui nous permet de mieux comprendre un problème clinique concret et majeur, soit le développement de la résistance à la chimiothérapie», a déclaré le D Wurtele, à quoi le D Drobetsky a ajouté: «En effet, la découverte de mécanismes en jeu dans la résistance aux traitements pourrait permettre l’élaboration de nouvelles approches pour améliorer la chimiothérapie.»
Cette étude a été financée par une subvention accordée aux D Drobetsky et Wurtele par les Instituts de recherche en santé du Canada.
Source : nouvelles.umontreal.ca