Syndrome de choc toxique, à distinguer parmi les états de choc infectieux

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Syndrome de choc toxique, à distinguer parmi les états de choc infectieux

Les protocoles de traitement du choc septique recommandent l’utilisation d’antibiotiques à large spectre avant l’identification du germe. Cependant, ces protocoles et les publications sur le choc septique ne distinguent pas toujours les cas de syndrome de choc toxique (SCT) liés à une infection à staphylocoques sécréteurs de toxine TSST-1 ou à une infection à streptocoques qui ne sont pas toujours considérées comme une entité distincte.

Une étude conduite aux Etats-Unis s’est appuyée sur le recensement des syndromes de choc septique observés en 2009-2013, inclus dans une base de données ( Pediatric Health Information Systems) au sein d’un groupement de 34 hôpitaux pédiatriques à but non lucratif, répartis sur le territoire national. La classification internationale des maladies (9 édition) a permis de séparer, parmi les patients de 1 à 18 ans, ceux souffrant d’un choc ayant les caractéristiques du SCT à staphylocoques ou à streptocoques ou la fasciite nécrosante avec SCT. Parmi 8 226 cas de chocs septiques, 909 ont été classés comme SCT (11,1 %) et 562 comme SCT possibles (6,8 %). Les cas dus aux staphylocoques représentaient la majorité (755, 83 % dont 50 méthicilline-R). Ils étaient plus fréquents chez les filles (69 %) et à un âge plus élevé (médiane de 14 ans) que les SCT d’origine streptococcique (filles : 54,6 %, âge médian : 8 ans, p<0,001). Cette différence est probablement attribuable aux périodes menstruelles et aux tampons périodiques qui favorisent la prolifération du staphylocoque. Par comparaison, les chocs d’origine non toxique avaient une répartition par sexe et âge également différents : filles : 49,3 % ; âge médian : 9 ans (p<0,001). La gravité moyenne était moindre au cours des SCT, correspondant à un taux de mortalité inférieur : 0,55 % versus 13 %, p<0,001). Cependant, par rappport aux SCT dus aux staphylocoques, les SCT dus aux streptocoques (dont 152/154 du groupe A avec deux cas de fasciite nécrosante) avaient une gravité proche de celle des chocs d’origine non toxique, avec un score de sévérité plus élevé, des durées d’hospitalisation plus longues et une prescription plus fréquente d’épinéphrine.

Dans l’ensemble, le traitement des SCT comportait plus de clindamycine, de vancomycine, d’immunoglobulines et moins de vasopresseurs que les autres chocs septiques.

En conclusion, ce travail montre la contribution significative des syndromes de choc toxique aux chocs septiques. Il illustre la nécessité d’y inclure ces SCT dans les protocoles diagnostiques et thérapeutiques.

Source : jim.fr

actusantemag

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