Manque de souffle pour le dépistage de l’hyperaldostéronisme primaire en cas de SAOS

L’hypertension artérielle dite résistante est fréquente chez les patients atteints d’un hyperaldostéronisme primaire et il en est de même chez ceux atteints d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS).
D’ailleurs, la correction d’un hyperaldostéronisme primaire chez ces derniers améliore le SAOS sur le plan fonctionnel et pronostique. Dans ces conditions, les sociétés savantes recommandent le dépistage de cette affection endocrinienne quand coexistent une HTA d’allure essentielle et un SAOS.
Cette recommandation légitime est-elle mise en œuvre dans la pratique médicale courante ? Une étude rétrospective a tenté de répondre à cette question à partir d’une cohorte constituée de 4 751 cas de SAOS, diagnostiqués dans un seul centre spécialisé, entre 2012 et 2020. Une comparaison a été faite avec un groupe de 117 815 témoins indemnes de SAOS, pour examiner les pratiques de dépistage d’un hyperaldostéronisme primaire en fonction des facteurs de risque. Un seul dosage des taux sériques d’aldostérone ou de l’activité rénine plasmatique suffisait pour conclure à l’existence d’un dépistage.
Une démarche exceptionnelle
Dans le groupe des cas, les hommes étaient plus nombreux et l’indice de masse corporelle (IMC) était plus élevé. Une analyse multivariée a révélé que chez les patients atteints à la fois d’un SAOS et d’une hypertension artérielle, le risque d’HTA réfractaire était nettement plus élevé, avec un odds ratio [OR] à 2,70 (p < 0,001) et il en allait de même pour l’hypokaliémie (OR 1,26 ; p <0,001), indépendamment des variables suivantes : IMC, sexe et nombre de médicaments antihypertenseurs…
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