Le secnidazole, une alternative au métronidazole pour la vaginose

Un déséquilibre de la flore bactérienne est à l’origine des vaginoses : les lactobacilles (flore de Döderlein) sont remplacés par des bactéries anaérobies et des
Gardnerella vaginalis . Il s’agit de l’infection gynécologique la plus fréquente, touchant près de la moitié des femmes en âge de procréer. Le traitement habituel repose principalement sur le métronidazole per os ou par voie vaginale, efficace dans 90 % des cas, mais avec un risque élevé de récidives (30 % à 60-90 jours). Plusieurs essais cliniques ont montré l’efficacité du secnidazole administré par voie orale. Il s’agit d’un 5 nitro-imidazolé dont la demi-vie est de 17 à 28 heures, rendant possible un traitement en dose unique. La dose recommandée est de 2 g.
Une publication récente compare l’efficacité du secnidazole et celle du métronidazole ou du placebo. Il s’agit d’une revue systématique et de l’analyse de 6 essais, incluant au total 1 528 patientes.
2 g en prise unique
L’analyse montre qu’une dose unique de 2 g de secnidazole améliore le taux de guérison clinique et réduit le risque de récidive par rapport au placebo, chez les patientes ayant eu au plus 3 épisodes de vaginose dans l’année précédente (Odds Ratio OR 7,54 ; intervalle de confiance à 95 % IC 3,89 à 14,60) et chez celles ayant eu 4 épisodes ou plus l’année précédente (OR 4,74 ; IC 1,51 à 14,84). En revanche, il apparaît que cette dose n’augmente les chances de guérison microbiologique que chez les femmes ayant au plus 3 épisodes dans l’année, mais pas au-delà. La dose de 2 g est plus efficace que la dose de 1 g, elle-même supérieure au placebo, en termes d’impact clinique et microbiologique.
Une seule étude compare l’efficacité de 2g de secnidazole à celle du métronidazole (500 mg 2 fois par jour pendant 5 jours ou une seule dose de 2 g). Il n’apparaît pas de différence significative en terme de guérison clinique…
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