Mettre fin à la tuberculose en traitant les infections latentes dans les pays endémiques

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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 10 millions de personnes ont contracté la tuberculose (TB) et 1,6 million sont décédés de la TB dans le monde en 2017. On estime également à 1,7 milliard (23 % de la population mondiale) le nombre des infections latentes. L’Asie du Sud-Est, le Pacifique occidental et l’Afrique subsaharienne sont les régions les plus touchées.

Maîtriser ces grands réservoirs d’infections latentes par un dépistage et un traitement des personnes infectées, à risque d’évoluer vers la tuberculose maladie, est primordial.

Certaines personnes sont en effet plus à risque d’évoluer de la tuberculose latente à la tuberculose maladie active. L’immunodépression (VIH, traitement immunosuppresseurs), des contacts proches avec des personnes atteintes de tuberculose pulmonaire (en particulier les enfants de moins de 5 ans) ou encore une exposition professionnelle à la poussière de silice sont des facteurs de risque favorisant le passage au stade maladie.

Le traitement préventif de la tuberculose (TPT) consiste à utiliser un ou plusieurs médicaments antituberculeux pour traiter des personnes atteintes d’une infection tuberculeuse latente qui sont à haut risque d’évoluer vers la tuberculose.

Malgré les preuves de l’efficacité des traitements, ils restent peu suivis notamment chez les patients infectés par le VIH ou atteintes du sida ainsi que chez les enfants dans les pays à forte endémie, à l’exception de l’Afrique du Sud.

Raccourcir la durée des traitements

L’insuffisance des outils de dépistages et la longue durée de traitement sont des barrières à une prise en charge thérapeutique optimale. De même,la toxicité hépatique et les résistances potentielles sont d’autres arguments qui freinent l’utilisation des traitements.

De nouveaux schémas thérapeutiques annoncent une nouvelle ère pour le TPT.

En 2018, l’OMS a en effet publié de nouvelles recommandations pour l’utilisation de traitements de courte durée dans les zones de forte endémie. Leur toxicité hépatique moindre devrait faciliter une meilleure adhésion et au final améliorer letaux des traitements complets.

Plus récemment encore, une étude parue dans le NEJM a montré qu’un traitement ultracourt par isoniazide et rifapentine pendant 28 j était aussi efficace qu’un traitement de  9 mois dans une population séropositive pour le VIH avec une infection latente ou vivant dans des zones de fortes endémies. Il serait également possible d’envisager des traitements courts avec de hautes doses de moxifloxacine en cas de résistance à la rifapentine…

Pour plus de détails aller sur : JIM

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