Une première mondiale : de la dopamine injectée dans le cerveau contre le Parkinson

Une première mondiale : de la dopamine injectée dans le cerveau contre le Parkinson

Un essai clinique permettant de soigner la maladie de Parkinson, à travers l’injection directe de la dopamine dans le cerveau, a été mené au CHU de Lille (France). Une première mondiale.

Touchant plus de 8 millions de personnes dans le monde, la maladie de Parkinson est une pathologie neurodégénérative se manifestant, le plus souvent, par les tremblements, la lenteur des mouvements et la raideur musculaire. Elle résulte de la disparition, lente et progressive, des neurones à dopamine.

Surnommée molécule de « plaisir », la dopamine est un neurotransmetteur impliqué dans le contrôle de nombreuses fonctions, notamment, les mouvements volontaires, la cognition, la motivation et les affects.

Pour l’heure, la maladie de Parkinson est traitée à l’aide de L-Dopa, une substance qui s’ingère par voie orale et qui se transforme secondairement en dopamine. Ce traitement a, pourtant, une durée d’action limitée. Il entraîne même des complications motrices très invalidantes chez 50% des patients, après 5 ans, et chez 80 % des patients, après 10 ans, note un communiqué du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Lille.

D’autres traitements de type chirurgical existent comme la stimulation cérébrale profonde (implantation d’électrodes dans le cerveau). Ces interventions ne conférant pas d’aisance pour les patients et pouvant, dans certains cas, présenter des risques.

Ainsi, pour remédier aux failles de ces traitements conventionnels, la startup InBrain Pharma a mené, au sein de CHU de Lille, un essai clinique permettant l’injection directe de la dopamine dans le cerveau des patients. Une première mondiale.

« Appelé DIVE pour Dopamine Intra cérébro ventriculaire, ce traitement permet une plongée dans le cerveau pour mieux traiter la maladie, sur le modèle de l’administration en continu d’insuline chez les patients diabétiques », explique le professeur et co-fondateur de InBrain Pharma, David Devos.

En clair, la dopamine injectée est stockée dans une pompe implantée sous la peau dans la région abdominale à laquelle est relié un fin cathéter (tube). Ce dernier permettant la distribution locale de la dopamine dans les ventricules cérébraux, évitant les effets indésirables périphériques, note la professeure et l’autre fondatrice de InBrain Pharma, Caroline Moreau.

L’essai clinique, dont la troisième phase est en cours de préparation, a réalisé d’excellents résultats, lit-on sur le communiqué de CHU de Lille. La phase III de l’essai devant aboutir à l’obtention de l’autorisation pour commercialiser le traitement DIVE et le mettre sur le marché.

Source : medias24.com

actusantemag

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