Vaccin anti-Covid : beaucoup d’effets secondaires sont des effets nocebo

Injecting,The,Coronavirus,Vaccine,To,An,Old,Lady,,Antibodies,,Immunize

La pandémie de Covid-19 a été la cause de plus de 5 millions de morts à travers le monde et a eu un retentissement majeur en termes de santé physique, mentale et économique. Malgré l’efficacité avérée de plusieurs vaccins, rapidement mis au point, une proportion non négligeable de la population mondiale, de l’ordre de 20 % environ, refuse la vaccination. Les raisons en sont diverses mais l’élément majeur semble être la crainte d’effets secondaires (AE ou adverses events en anglais). Selon une étude publiée en Janvier 2021, 47 % des personnes interrogées sont préoccupées par la possibilité de voir survenir des AE après vaccination contre la Covid-19. Or, plusieurs publications ont montré que la fréquence des AE était également loin d’être négligeable dans le bras placebo des essais cliniques. 

Ces AE sont alors appelés réponses nocebo. Elles sont liées en grande partie à l’anxiété et à la crainte de voir survenir un effet délétère post vaccinal. Avec la vaccination anti grippale, une récente méta-analyse a fait apparaître que la réponse nocebo pouvait être variée, essentiellement à type de céphalées et/ou de fatigue et qu’elle était observée dans un grand nombre de cas. Elle pourrait intervenir, de manière analogue, dans les essais vaccinaux dirigés contre la Covid-19.

Une revue systématique avec méta-analyse a été menée afin de déterminer la fréquence des AE dans le bras placebo des essais cliniques des vaccinations anti Covid-19 et afin de comparer cette fréquence à celle observée en cas de vaccination effective. Les critères d’éligibilité étaient les suivants : participation à un essai clinique randomisé, sujets âgés de 18 ans ou plus, publication en langue anglaise uniquement. Le placebo était du sérum salé et ne devait contenir aucune substance susceptible d’induire un AE. L’analyse des AE a concerné les 7 jours suivant l’injection de vaccin ou du placebo. Il a, dans ce but, été procédé à une recherche bibliographique des essais effectués dans PubMed et CENTRAL jusqu’ au 14 Juillet 2021. Les AE après première injection ont été notifiés séparément de ceux ayant suivi une deuxième administration éventuelle. Afin de comparer les AE dans les 2 bras, un calcul des Odds Ratios logarithmiques a été effectué. Deux essais cliniques, parmi ceux retenus dans la méta-analyse mentionnaient la sévérité relative des AE dans chaque bras, après première et éventuelle seconde dose de vaccin ou de placebo. Douze publications ont été retenues, totalisant 45 380 participants, 22 578 dans le bras placebo et 23 817 avec vaccination effective dont 22 802, en dernier lieu, ont été inclus dans l’analyse. Tous les articles étaient en règle générale, satisfaisants quant au risque de biais.

Le taux d’effets secondaires est plus élevé après la 2e injection d’un « vrai » vaccin

Après une première injection, 35,2 % (intervalle de confiance à 95 % IC : 26,7- 43,7%) des sujets ayant reçu le placebo ont signalé des AE, les plus fréquemment rapportés étant des céphalées (19,3 % ; IC : 13,6 – 26,1%) et de la fatigue (16,7% ; IC : 9,8- 23,6%). Après une seconde administration de placebo, 31,8 % se sont encore plaint d’un AS systémique mais, dans l’ensemble, le pourcentage d’AS a diminué avec le placebo entre première et seconde injection, à environ 31,8 % (IC : 28,7- 35,0%) pour les AS systémiques et à 11,8 % (IC : 6,6- 17,1 %) pour les AS locaux. 

Comparativement, chez les patients effectivement vaccinés, le taux d’AS systémiques a été plus important, de l’ordre de 46,3 % (IC : 38,2- 54,3%) après une première injection et se situant à 66,7 % (IC : 53,2- 80,3 %) pour les effets locaux. Après une seconde injection vaccinale, le pourcentage d’AS s’est accru, culminant à 61,4 % (IC : 47,4- 75,4 %) pour les effets systémiques et à 72,8 % (IC : 57,4- 88,2 %) pour les effets locaux. De façon significative, on dénombrait davantage d’AS après vaccination effective. La différence, après la première injection a été toutefois minime pour les AS systémiques l’0R étant calculé à – 0,47 (IC : – 0,54 à – 0,40 ; p< 0,001). Elle était plus marquée après la seconde, à – 1,36 (IC – 1,86 à – 0,86, p identique). On doit, cependant, signaler l’hétérogénéité notable de….

Pour en savoir plus rendez-vous sur : JIM

actusantemag

Site santé

Laisser un commentaire

%d