Nombreux effets indésirables du méthotrexate prescrit dans la PR débutante
Le méthotrexate (MTX) fait partie des médicaments les plus utilisés dans les formes sévères ou évolutives de la polyarthrite rhumatoïde (PR), quand le traitement de fond standard est mis en échec. Les évènements indésirables qui lui sont imputables ne sont pas exceptionnels, mais quelle est leur prévalence au cours de la première année du traitement ? Qu’en est-il dans les formes relativement débutantes de ce rhumatisme inflammatoire ? Quelles sont les variables prédictives d’une acceptabilité médiocre ? C’est à ces questions que répond une étude de cohorte prospective britannique, en l’occurrence la RAMS (Rheumatoid Arthritis Medication Study.)
Des effets secondaires dans près de 80 % des cas
Elle a inclus 1 069 patients adultes (âge ≥ 18 ans), tous atteints d’une PR confirmée par un médecin, évoluant depuis moins de deux ans.
Dans tous les cas, le MTX était prescrit pour la première fois et les évènements indésirables qui lui ont été associés ont été pris en compte lors de consultations médicales au terme de six et douze mois de suivi.
Globalement, près de huit participants sur dix (77,5 %) ont rapporté au moins un évènement indésirable. Les évènements indésirables cliniques les plus fréquents étaient les suivants : digestifs (42,0 %), neurologiques (28,6 %), cutanéomuqueux (26,0 %) ou encore pulmonaires (20,9 %). Sur le plan biologique, il s’agissait principalement d’une augmentation significative des taux plasmatiques d’ALAT (alanine transaminase) (18,0 %), loin devant des modifications de la numération-formule sanguine (5,6 %).
Quelques variables ou situations favorisantes
Le risque de manifestations digestives, cutanéomuqueuses et neurologiques a semblé concerner surtout les femmes. La consommation d’alcool augmentait le risque de nausées, d’alopécie et de réactions cutanéomuqueuses. Quant aux manifestations hématologiques, elles ont été moins fréquentes chez les patients plus âgés ou chez ceux dont le débit de filtration glomérulaire estimé était plutôt élevè …ou encore paradoxalement en cas de consommation (modérée) d’alcool….
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