Québec fera la chasse aux asymptomatiques cet été
Des travailleurs en CHLSD seront notamment testés une fois par semaine
Le Dr Horacio Arruda, en point de presse à Longueuil vendredi, aimerait que 85 à 90 % des gens dans la rue portent un masque afin d’éviter la propagation de la COVID-19.
La Santé publique compte traquer les personnes asymptomatiques cet été, que ce soit dans les CHSLD, les terres agricoles ou les usines, afin d’éviter une autre propagation de la COVID-19.
Par exemple, les travailleurs des centres d’hébergement et de soins de longue durée CHSLD, particulièrement dans la région métropolitaine, se feront offrir un test par semaine pour détecter les personnes qui seraient atteintes du virus, mais sans symptômes.
C’est ce qu’a déclaré le directeur national de la santé publique, le Dr Horacio Arruda, vendredi, lors d’un point de presse à Longueuil.
Nouvelle stratégie
« Nous avons déjà enclenché une nouvelle stratégie de dépistage pour les asymptomatiques […] dans les endroits où il pourrait y avoir de la réintroduction rapide ou des gens vulnérables », a-t-il dit.
Le Dr Arruda a indiqué qu’en plus des travailleurs dans les CHSLD, les ouvriers agricoles provenant d’autres pays seraient testés à leur arrivée ici et après leur isolement.
Les milieux qui ont connu des éclosions dans les derniers mois, comme les usines de transformation alimentaire, seront aussi surveillés.
Puis, des tests de dépistage seront offerts dans certains centres de prélèvement, afin d’évaluer la circulation du virus.
Le dépistage devra continuer d’être mené avec des écouvillons insérés dans la gorge et le nez, car les tests avec la salive ne sont pas assez fiables pour être utilisés, a précisé le directeur de la santé publique.
Le gouvernement avait promis de faire jusqu’à 20 000 tests de dépistage par jour de la COVID-19. Mais après qu’on eut atteint 14 000 tests par jour à la fin mai, les chiffres ont chuté, a reconnu le Dr Arruda.
Ce dépistage est nécessaire, puisqu’une des leçons apprises de la première vague de la pandémie est que le virus se propage sournoisement par des personnes infectées, mais sans symptômes.
« C’est la caractéristique que je déteste le plus du virus », a d’ailleurs lancé Horacio Arruda.
« Excessivement vigilants »
C’est pourquoi il a exhorté les Québécois à demeurer « excessivement vigilants », car même si la première vague de COVID-19 s’estompe au Québec, le virus circule toujours.
Il a à nouveau déploré voir un relâchement des mesures d’hygiène.
« Que 85 à 90 % des gens qu’on voit dans la rue portent le couvre-visage, ça me ferait tellement plaisir », a-t-il dit, ajoutant que la santé publique « va essayer de rendre ça cool pour les jeunes de porter un masque », préférant encore les convaincre plutôt que les forcer.
Source : journaldemontreal