Les hommes perdent plus de masse musculaire durant le cancer

La réduction de la masse musculaire squelettique chez les patients atteints de cancer est associée à une moins bonne réponse aux traitements. Elle augmente le risque de mortalité, celui de récidive et réduit la qualité de vie. Les causes en sont multiples : la maladie cancéreuse elle-même, les traitements anti-cancéreux ainsi que l’âge du sujet. De récents travaux ont montré que la perte de masse musculaire est un facteur prédictif important de la survie indépendamment de la présence d’une sarcopénie avant ou après le traitement. Ainsi, une étude rétrospective incluant 394 patients atteints d’un carcinome nasopharyngé, a montré que la présence d’une sarcopénie, avant ou après le traitement, n’était pas en lien avec la survie totale, alors qu’une perte importante de masse musculaire après la chimiothérapie était un facteur pronostic de la survie.

Une nouvelle méta-analyse confirme cette influence de la perte de masse musculaire sur le pronostic du cancer. Quinze études ont été retenues, 60 % d’entre elles ayant été menées depuis 2018. Elles incluent une grande variété de types de cancers, avec une prédominance de cancers du poumon non à petites cellules, puis de l’œsophage et de l’estomac.

De cette méta-analyse ressort que le changement moyen de l’index de masse musculaire pendant la chimiothérapie est de 2,72 (95 % CI 1,77-3,67). Le facteur le plus important de modification de cet index est la survie totale, suivie par le risque de mortalité et le genre. La perte est en effet près de 1,6 fois plus importante chez les hommes que chez les femmes (4,52

versus 2,86). Il apparaît aussi une association entre la perte de la masse musculaire squelettique et la localisation tumorale : dans cette méta-analyse, les patients atteints de cancer de l’œsophage connaissent la perte musculaire la plus importante. Enfin, le stade de la tumeur, la toxicité des différents traitements, des fonctions physiques insuffisantes (force de préhension) et les variations de volume des tumeurs sont aussi des facteurs associés au risque de réduction de la masse musculaire squelettique.

Pour les auteurs de cette méta-analyse, les praticiens doivent être attentifs aux facteurs associés à la perte de masse musculaire et adapter la prise en charge des patients à ce risque.

Source : Jim.fr 

actusantemag

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