Ferritine élevée : les taux qui doivent inquiéter
La ferritine est une protéine qui circule, par voie sanguine, au sein de notre organisme. Elle permet de stocker le fer qu’elle transporte, au niveau du foie, de la rate et de la moelle osseuse. Le dosage de la ferritine s’effectue suite à un simple bilan sanguin. Il permet aux médecins d’évaluer les réserves en fer du corps. Quels sont les taux de ferritine usuels ? Quelles sont les incidences d’un taux de ferritine élevé ?
Doser la ferritine
La ferritine est une protéine de stockage du fer et l’augmentation de sa concentration plasmatique signe des réserves de fer accrues. Doser la ferritine est le premier examen pour rechercher une carence en fer. Si son taux est diminué, il s’agit d’une carence martiale : il est alors inutile de doser un autre marqueur du métabolisme du fer. Le taux de ferritine est établi après une simple analyse sanguine. Le bilan s’effectue généralement le matin. Il n’est pas nécessaire d’être à jeun pour le réaliser.
Les taux varient avec l’âge
La concentration de ferritine normale varie en fonction de l’âge et du sexe. Elle est élevée à la naissance, augmente pendant les deux premiers mois de vie, puis chute au cours de la première enfance. À l’âge d’un an environ, elle recommence à augmenter et cette augmentation se poursuit jusqu’à l’âge adulte. Au début de l’adolescence, elle est néanmoins plus forte chez les garçons que chez les filles, tendance qui persiste jusqu’à un âge avancé. Chez l’homme, elle atteint un pic entre 30 et 39 ans et tend à rester constante jusqu’à 70 ans environ. Chez la femme, elle reste relativement faible jusqu’à la ménopause, puis augmente à nouveau.
Les taux de ferritine sont normalement compris :
Femmes : 20-200µg/l
Hommes : 30-300µg/
Nouveau-nés : 50-400µg
Taux de ferritine élevé : le signe de quoi ?
On peut évoquer des taux de ferritine élevés, c’est-à-dire au-delà des taux indiqués ci-dessus (notamment, à partir de 400 µg/L ou 500 µg/L). Une hyperferritinémie peut être associée à une surcharge en fer, comme lors d’hémochromatose ou de transfusions sanguines itératives, mais le plus souvent, on observe une hyperferritinémie en l’absence de surcharge en fer. Les syndromes inflammatoires, une consommation excessive d’alcool, une lyse cellulaire (hépatique ou musculaire) et la présence d’un syndrome métabolique sont typiquement associés à des taux élevés du biomarqueur sans surcharge en fer. L’hyperferritinémie dysmétabolique (HD), à savoir associée au syndrome métabolique, est actuellement la cause la plus fréquente d’élévation de ferritine dans la population générale.Dans ce cas de figure, il est indiqué de rechercher une pathologie sous-jacente : hémochromatose, hémopathies, thalassémies, tumeurs hépatiques, rénales, syndromes infectieux. Un taux de ferritine élevé seul (bilan sanguin isolé), ne permet pas de mettre en évidence une pathologie sous-jacente. Un examen médical, associé à des examens complémentaires, est nécessaire.