Cycle de l’urée et Méthodes d’exploration de l’urée sanguine et urinaire

Cycle de l’urée et Méthodes d’exploration de l’urée sanguine et urinaire

L’urée se forme dans le foie essentiellement aux dépens du groupement NH des aminoacides. L’urée diffuse librement à travers les membranes cellulaires. Son élimination se fait par le rein par filtration glomérulaire et sa réabsorption tubulaire partielle est passive : elle dépend donc du flux du
liquide urinaire dans le néphron.
Une partie très importante de l’ammoniac issu de la désamination des acides aminés est combinée avec des radicaux carbonés pour former l’urée. Les réactions conduisant à la formation de l’urée constituent la voie métabolique dite de l’uréogénèse, exclusivement hépatique.
L’urée n’est pas dégradée dans les tissus de l’organisme, elle est l’élément
terminal du catabolisme protéique, permettant l’élimination d’un CO2 et de
deux NH3 dans sa formule simple : OC(CNH2)2.
Son élimination urinaire, variable en fonction de la diurèse, rend la clairance
difficile à interpréter, alors que la confrontation simple du taux de l’urée urinaire au taux de l’urée plasmatique conserve tout son intérêt.

Le dosage de l’urée sanguine permet, avec celui de la créatinine, de détecter
l’insuffisance rénale.

Méthodes d’exploration

Détermination de l’urée sanguine et urinaire

La détermination du taux de l’urée sanguine est un moyen grossier d’évaluation de la fonction rénale. Ce taux d’urée sanguine, reflet de la valeur de la fonction rénale, est aussi influencé par les apports azotés alimentaires et le volume urinaire des 24 heures.
L’urée urinaire est donc très variable, dépendant du régime alimentaire et de
la diurèse. Elle peut fluctuer entre 200 et 500 mmol par 24 heures.


Interprétation du taux de l’urée sanguine et urinaire

II est nécessaire de comparer les trois valeurs suivantes :
– urée sanguine ;
– urée urinaire ;
– débit uréique journalier.
Le débit uréique journalier renseigne sur la ration alimentaire. Il permet
d’interpréter le taux d’urée sanguine. Un taux d’urée sanguine à la limite supé-
rieure de la normale avec une excrétion uréique élevée, reflet d’apports azotés
importants, peut être compatible avec une fonction rénale normale. Ce même
taux d’urée (8 à 9 mmol/1) avec excrétion uréique faible qui correspond aussi à
un apport azoté faible, doit faire penser à une insuffisance rénale.
La comparaison de la concentration uréique urinaire, du volume de la diurèse
des 24 heures et du taux de l’urée plasmatique permet une appréciation du pouvoir de concentration du rein.
L’urée sanguine se situe aux alentours de 5 mmol/l chez l’adulte sain disposant d’une ration protéique normale en climat tempéré. Les variations physiologiques de la diurèse, les écarts de la ration protéique alimentaire combinent
leurs actions pour élargir la fourchette de normalité (2,5 à 7,5 mmol/l).

Clairance de l’urée

La clairance de l’urée reflète le pouvoir d’épuration du plasma par le rein vis-
à-vis de l’urée. Elle est donnée par la formule générale :


               U

C urée = —— × V

                P

U = concentration urinaire de l’urée en mmol/l.
P = concentration plastique de l’urée en mmol/l.
V = débit urinaire en ml/mn ou en ml/s.

La valeur de la clairance de l’urée croît avec le volume de la diurèse car
l’urée est filtrée par le glomérule et réabsorbée en partie par le tubule. Cette
réabsorption est passive, elle s’accroît au faible débit urinaire et diminue au
fort débit.

 

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