L’aspirine, une origine végétale

 

IMG_20180409_140534_594
L’aspirine, une origine végétale


Avant que l’aspirine devienne ce médicament si connu, l’homme utilisait déjà les propriétés des espèces végétales pour soigner ses maux. Ainsi à l’origine de l’aspirine nous retrouvons deux plantes : le saule blanc et la reine-des-prés.


Le saule blanc


De la famille des Salicacées, le saule blanc, Salix alba L., est un arbre commun que l’on retrouve dans les lieux humides des zones tempérées, souvent présent en ripisylve.
C’est une espèce très présente en Europe de façon native mais également introduite, comme en Norvège et Finlande. On le retrouve également en Asie tempérée, en Afrique du nord et de manière introduite sur le continent américain.


Sa taille peut atteindre plus de 20 mètres de haut, son tronc est court et massif et ses branches dressées. Son écorce est de couleur grise foncée. Les feuilles du saule blanc ont un limbe falciforme dont le bord est denté. Les feuilles sont soyeuses dessus et possèdent un duvet argenté de poils au revers, duquel le nom saule blanc, provient.


Utilisation médicinale … un arbre à propriétés curatives
Des décoctions de feuilles de saule étaient utilisées durant l’antiquité par les grecs. Hippocrate, père de la médecine l’utilisait en – 400 avant J.C. pour lutter, déjà, contre la douleur et la fièvre. Puis Dioscoride (an 40- 90) se servait de l’écorce dans des décoctions.
Il faut attendre le XIXeme siècle pour découvrir le principe actif du saule blanc : en 1825 un pharmacien italien, Francesco Fontana réussit à isoler celui-ci est l’appelle la salicine. En 1829 Pierre-Joseph Leroux, pharmacien français, améliore le processus. Il réalisa une décoction d’écorce de saule blanc réduite en poudre, puis en filtrant et concentrant celle-ci il obtint des cristaux blancs, solubles dans l’eau qu’il appela alors salicyline (du latin salix ).


La reine-des-prés


De la famille des rosaceae, la reine-des-prés,
Filipendula ulmaria (L.) Maxim. , nommée autrefois Spiraea ulmaria L. est une plante herbacée vivace commune.
On la retrouve dans les lieux humides ou inondées. Ses tiges sont rougeâtres et cette plante mesure de 50 cm à 1 mètre 50. Elle a de grandes feuilles vert foncé dessus, blanc cendré dessous qui sont composées de 5 à 17 folioles. Ses fleurs, groupées en rameau, sont blanches, un peu jaunâtres et sont très parfumées d’une délicate odeur de miel ou d’amande. Les fruits de la reine-des-près sont formés en grappe et sont enroulés sur eux-même en forme de spirale, d’où provient le nom de Spirée.


Utilisations curatives :


Dès le Moyen-Age les fleurs odorantes de la reine-des-prés étaient utilisées pour lutter contre la fièvre et les rhumatismes.
En 1835, 10 ans après la découverte de la salicine, un chimiste suisse, Karl Jacob Löwig isole le principe actif de la reine-des-prés : l’acide salicylique, aussi appelé acide spirique. Ce composé est très proche de celui du saule blanc, la salicyline.

Source :

http://lesherbonautes.mnhn.fr/missions/1960251

actusantemag

Site santé

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Actusantemag

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading